Ecole de Adi Yoga - Nantes et Ile de France
 
Jour 141

Jour 141

Ce matin, réveil très difficile, le pire depuis longtemps. Tremblements dans tout le corps, pertes d'équilibre, sueurs froides, étouffement, terribles douleurs articulaires un peu partout, et plus du tout de force. Voilà le programme auquel je ne m'attendais pas. Tout cela fait partie des effets secondaires annoncés, sauf que je croyais que ça devait être plutôt soft. J'ai commencé à émerger en début d'après midi. Je pense à la formation de Gong début novembre et je commence à me demander comment je vais faire. Dans les jours qui viennent je vais tâcher de bien observer l'atténuation ou pas de ces désagréments. Si cela se prolonge sur un ou deux jours seulement, je me dis que ça devrait aller pour la formation.

En début de soirée, tous ces symptômes ont recommencé. Nous devions aller à un concert privé et nous avons été obligés d'annuler. Quel dommage. Les tremblements me posent aussi problème pour écrire, ce journal par exemple. Je dois retaper souvent les mots car il y a bien les lettres, voire plus, mais elles se mettent souvent dans n'importe que ordre. Dites-vous bien que le texte que vous lisez a été retapé un grand nombre de fois !

J'ai hâte d'être à demain pour voir si je serai mieux. J'essaie de sortir des représentations classiques du cancer. Ca me semble important. C'est trop souvent présenté comme une pathologie séparée de l'individu. Et je comprends même certains scientifiques qui disent que le cancer n'existe pas. En termes de ressentis, je vois plutôt une rupture d'harmonie dans un tout engendrant des dysfonctionnements. De toute façon, tout le monde a des cellules cancéreuses, toute la vie. Il y a juste un moment où la machine s'emballe parce que le système immunitaire n'arrive plus à gérer ces cellules. C'est un point de départ sur lequel tous les spécialistes s'accordent. Je le ressens comme un organisme intégré plutôt que comme une sorte d'alien. Ca signifie que je dois vivre avec et lui permettre de retrouver un équilibre et que nous vivions en bonne harmonie. Comme il s'agit d'un dysfonctionnement, il me faut trouver le moyen de l'inviter à reprendre un fonctionnement cellulaire normal.

Fontaine, plus jamais je ne boirai de ton eau. J'ai bu, j'ai vu. Alors je réitère ce que je disais autrefois : "Si tu guéris, c'est que la chimio ne t'as pas tué." Je me demande à quoi servent les médicaments en termes de guérison, mis à part les anti-douleur.

Merci pour vos commentaires sur le billet 139.

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