Ecole de Adi Yoga - Nantes et Ile de France
 
Jour 14 à 16

Jour 14 à 16

Je ne pourrais peut-être pas écrire tous les jours. Il y a eu des hauts et des bas ces trois derniers jours. Au plus bas, je me dis que je suis au bout du chemin et qu'il me faut un nouveau corps. Soit celui de Navjeet peut se régénérer et c'est reparti pour un tour, soit ce n'est pas possible et il faudra bien se laisser glisser vers une autre incarnation. A vrai dire, je m'en fiche, sauf que ce qui me tracasse, dans le second cas, ce sont les souffrances que je pourrais occasionner à celles et ceux qui m'aiment. Cela est vraiment horrible ! Et en même temps, c'est la réalité de l'impermanence à laquelle rien ni personne ne peut se soustraire. Et encore moins un fanfaron de mon acabit.

J'étais en famille ce week-end. Et je crois que ma chérie a dû les briffer un peu. Alors, je n'ai reçu aucune compassion et pas trop de regards empathiques. Ouf ! J'ai dormi la moitié du temps et participé à peu d'activités collectives. J'avais hâte de rentrer. Le plus merveilleux moment fut celui où je pu rester seul au pied d'un vieux pin dans le même état que moi, sur une colline et face à la mer. nous nous sommes sentis potes et avons discuté un peu, et figure-toi qu'il a le même mantra : "on s'en fout !" Ça m'a réjouit. Il a ajouté que tout est bien tant qu'on n'existe pas et dit aussi : "Regarde : les gens croient que je suis un arbre et pendant ce temps-là ils ne voient rien, rien du tout du monde. Leurs cerveaux sont bloqués sur moi, et moi je ne suis pas là, et moi je ne suis pas ça... Je suis le vent, les mouettes, les vagues, les étoiles et tant d'autres choses encore. Je viens juste faire un tour par ici en raison de la pensée créatrice des humains. Mais franchement, vous êtes plutôt cons !" J'ai répondu que j'étais d'accord, mais je parle pour moi bien sûr.

En fait, il y avait trois arbres. Derrière moi un jeune pin vigoureux avec beaucoup de branches et d'aiguilles, puis celui au pied duquel je me trouvais, avec beaucoup de branches mortes et brisées, des cicatrices aussi, et un tête en forme de parasol bien fourni, et enfin un troisième, devant et complètement mort.

Ce week-end m'a rappelé que la seule chose dont j'ai besoin est la Nature et d'y rester tranquille, immobile, sans but, laissant sur la lande courir la Claire-Lumière et dans mon cœur aussi. Il n'y a rien qu'on puisse espérer de ce monde hormis quelque chose que je ne saurais nommer.

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