Un Tantrika ne craint ni le désir ni l’orgueil ni la folie ni la mort. Mais seulement la colère. Car la colère est la source de toutes les souffrances. Source de haine d'asservissement et de meurtre... et finalement d'enfer pour soi et autour de soi. N'est-ce pas la raison pour laquelle le yoga commence par la non-violence ? A tous égards : envers soi - le corps - l'esprit - l'Autre.
Un Tantrika ne craint absolument rien d'autre. Il n'est là ni pour lui ni pour personne. Tel un "plop cosmique" il joue dans l'effluve du frémissement extatique - dans l'immense coït que le Cosmos s'offre à lui-même - dans le rayonnement quinticolore de la pure lumière. Même Shiva et Shakti ne sont que mouvements cadencés de la félicité primordiale.
La folie ? N'est-elle pas le fait d'imaginer ce qui est autrement que ce qui est ? De l'imagination naît le monde qui meurt en elle sans qu'il ne soit touché jamais. Et pourtant les pures illusions et d'où qu'elles viennent n'en sont pas moins pures. Que suivras-tu ? Tes émotions ou leur pureté ? Tes frasques ou leur lumière ?
Oh Dieu ! Faites que je ne sois jamais saint !
