Ecole de Adi Yoga - Nantes et Ile de France
 
Jour 201

Jour 201

Si au petit matin la joie n'apparaît pas d'elle-même, je crois qu'on n'a pas encore pris conscience d'être vivant. Il ne suffit pas de se dire "je suis vivant" pour l'être vraiment. Ce n'est qu'une pensée parmi d'autres, une conception. Être vivant, c'est savoir avec toute la puissance de sa conscience que l'Univers exulte de joie à travers un corps de matière. Il est moins important de faire des expériences que de se savoir vivant. Cela vient en contrepoint et alors toute expérience est Lila, le Jeu Magique de la Claire-Lumière.

Peu importe que tu souris ou fasse la gueule si tu es vivante et le sais. Même la reconnaissance n'est pas de mise. Je crois que la meilleure des gratitudes est de consommer la bénédiction de la vie et vivre. N'est-ce pas cela la "re-co-naissance" ?

Dans la tourmente du samsâra, ce n'est pas la joie qui apparaît au petit matin mais simplement le savoir automatique qu'il fait jour et que la journée commence. Cette conscience brute et molle n'est pas à renier car elle reste notre terrain de base, une piste d'envol qui pourrait nous permettre de prendre le grand élan vers les nuées d'une vision sensorielle plus lumineuse. Peut-être faut-il interrompre ce lever de quelques secondes et juste respirer sans but et sans attente, se tenir dans le grand vide de l'espace non-né de la conscience ? Peut-être est-il bon de se rallonger un instant et de sentir la douceur des draps et la chaleur de sa peau ?

Je dis que Dieu se cache dans le néant et que seuls les vivants le savent.

Je dis que l’Être se cache dans le vivant et que seul Dieu le sait.

(Pour l'instant !)

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