De retour dans notre havre de hobbit. Tout est en ordre et nous rallumons le chauffage en attendant de faire un feu d'enfer dans la cheminée. Vider la voiture, défaire les bagages, préparer à manger, répondre aux émails qui se sont accumulés... Le rouge-gorge est venu nous saluer en manière de dire "Où étiez-vous ? Et mes miettes de pain, alors ?"
La douceur de l'hiver cadre mal avec l'ignominie de la tyrannie qui s'installe à l'abri des consciences abruties de propagande et de ses gadgets. Et je me dis que j'ai eu beaucoup de chance de vivre insouciant et libre, il y a maintenant bien longtemps. Les vieux soixante-huitards, du fait de leur amour naïf de la liberté et de la vie naturelle, sont peut-être le dernier rempart et un frein possible à cette folie. Nos jeunes sont nés en captivité et dans le mensonge mais le savent-il vraiment ? On ne peut tellement compter sur eux, hélas. Plus que jamais, les vieux cons devraient montrer qu'ils sont sages !
J'entends dire, selon le proverbe africain, que ce monde nous est prêté par nos enfants, sous-entendu que nous devrions être plus responsables dans sa gestion vertueuse. Balivernes et auto-culpabilisation ! Notre tâche est (aurait dû être) de les éduquer correctement, ce qui exige bien entendu de s'éduquer soi-même en premier lieu. Au lieu de cela, nous en avons fait des rois et des reines hystériques, des crétins numériques juste bons à consommer toutes sortes de choses et de préoccupations inutiles.
Le monde ne nous est pas prêté par nos enfants. Nous ne leur léguons pas plus. Il n'appartient à personne, ni aux anciens, ni aux nouveaux. Il est là, nous sommes là aussi. Et on fait quoi maintenant ?
Et quand sortira-t-on de toutes ces idéologies écolo-bobos ?
