Ecole de Adi Yoga - Nantes et Ile de France
 
Jour 198

Jour 198

Tonglen

Je continue à me battre... Les douleurs nerveuses des pieds sont en augmentation car elles se sont étendues aux jambes. Mais je fais bonne figure. Quand je vais à l'hôpital et que je vois tous ces éclopés, tous ces gens en souffrance, toute cette misère, mon cœur s'ébranle et je ne parviens pas à m'y faire. Je n'arrive pas à accepter qu'il y ait tant de souffrances sur cette planète. Pourtant, l'hôpital n'est qu'un tout petit exemple parmi des vagues incessantes de misère, partout.

Ce qui est difficile aussi, c'est de vouloir embrasser l'aventure du "Bodhisattva qui aide" alors qu'on est soi-même dans cette misère, même si elle est toute relative. Alors, il m'arrive de prier pour que ces souffrances viennent s'ajouter aux miennes afin de les soulager. Cela me semble envisageable car les souffrances, à l'instar de tous les autres phénomènes, sont parfaitement illusoires et naissent de l'esprit seul. C'est l'attachement à la dureté tangible de la matière produite par l'esprit qui est la véritable souffrance. Mais pour cela je dois bien prendre garde à laisser se dissoudre cette fausse tangibilité dans l'espace vide du Cœur. Quand ce Cœur brille de mille feux, laissant sourdre la Claire-Lumière dans toutes les directions, la pression de la douleur s'efface comme se dissipent des nuages au vent divin, et l'Amour surgit tel un tigre dévorant toute affliction.

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