Ecole de Adi Yoga - Nantes et Ile de France
 
Jour 167

Jour 167

La sœur d’Élodie et son compagnon sont venus nous visiter et déjeuner. C'était chouette. Nous les retrouverons à Noël avec la famille.

En ce moment, les symptômes des neuropathies augmentent dans les pieds et dans les mains. Ça devient assez difficile d'écrire sur l'ordi car je ne sens pas les touches. Et je trébuche toujours du fait de ne pas sentir le sol. Les spécialistes disent qu'il faut attendre encore trois mois avant que les nerfs puissent commencer à se régénérer. C'est long. Les joies de la chimio...

Je voudrais parler de la respiration. Depuis plusieurs décennies j'ai mis en place une respiration particulière qui est désormais automatique. C'est à la fois un pranayama et un yoga. Il m'a été donné par mon Yidam et je ne l'ai quasiment jamais partagé, sauf dans un cours et une fois lors de la formation Méditation-3c.

Je ne vais pas la détailler ici car cela constitue un corpus de 108 postures sur la base d'une respiration spéciale. Elle s'appelle la "Respiration IOA". C'est une marque déposée. Voici au moins son principe de base. C'est une respiration en trois temps égaux : inspire - expire - apnée. Et on chante mentalement et respectivement les sons "I", "O", "A". L'objectif est très simple : il s'agit de "se reposer" dans le A, le premier son de l'Univers, la vibration d'où tout apparaît. Il ne doit pas y avoir de tension et il est inutile de chercher à modifier la respiration en l'allongeant ou en la raccourcissant, hormis respecter l'égalité temporelle des trois phases. Après viennent les positions du corps et des yeux qui induisent des résultats différents. Mais même sans cela, cette respiration permet déjà d'atteindre le grand calme de l'esprit, pacifie le corps, dissout les émotions. Dans la phase d'apnée (A), on atteint sa vraie nature qui n'est ni de la nature de l'existence (I) ni de celle de la mort (O), c'est une véritable transcendance se tenant au-delà de toutes les paires d'opposés.

Bien sûr, aujourd'hui je n'entends plus les sons, ils font partie intégrante de mon être et je n'ai pas à me concentrer pour les produire. Essayez, chaque jour, juste quelques minutes et au moins jusqu'à ce que vous vous sentiez bien et lumineuses dans le A. Assises en tailleur avec les mains sur les genoux (*), commencez par des phases de trois ou quatre secondes seulement, ce qui vous évitera de suffoquer en tentant d'égaliser ces phases. Et faites des retours dans les commentaires (je répondrai si nécessaire). Évidemment, il y a moult instructions complémentaires en termes de visualisation, de géométrie sacrée, de postures, etc. Mais c'est déjà un bon début.

J'espère obtenir la victoire sur la maladie et pouvoir enseigner entièrement ce yoga un jour, au moins à quelques personnes pour qu'il puisse être pérennisé et faire du bien aux êtres. Tout est consigné sur un petit carnet avec les instructions et les croquis nécessaires.

La vie et/ou la mort m'importent peu. Il y a "quelque chose au-delà, au-delà, très au-delà, complètement au-delà", vaste et lumineux, dans lequel je baigne, me dissous et frémis librement.

(*) Dans cette posture, vous ressemblez à un triangle, c'est aussi ce qui est à l'origine mon logo :

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