Jour 229

La difficulté d'un Guerrier Adi, bien qu'il soit tourné vers les autres et l'assistance qu'il peut offrir, est la conscience qu'il ne pourra jamais partager vraiment son expérience. Il s'ensuit qu'à l'amour se mêle un sentiment de solitude. Cette situation fait de lui un être bienveillant emprunt d'une certaine tristesse ou de nostalgie. Cette tristesse pourrait l'abattre et le consumer de l'intérieur. C'est pourquoi il pratique la discipline du Sentier comme garde-fou, une idée de "devoir" qui le tient debout et toujours en action. Les Guerriers Adi qui survivent maintiennent cette discipline intérieure de la contemplation continue qui leur sert de colonne vertébrale et qui est appelée le Samaya Suprême.

Cette tristesse aimante et solitaire peut lui bruler les poumons mais la transformation du Tantra la mue en la tendresse agissante, elle est porteuse de bienfaits pour quiconque s'approche de lui ou d'elle. De colonne vertébrale, elle devient le rayonnement mystique du cœur, merveilleux cocktail composé de joie, d'humour et d'intelligence primordiale.