Ecole de Adi Yoga - Nantes et Ile de France
 
Jour 166

Jour 166

J'ai enfin eu la visite de mon pote Jean-Baptiste. Il est venu un peu au pied levé aujourd'hui durant une petite heure. Ce fut une joie mutuelle, nous sommes des frères de cœur. Nous avons pu comparer nos expériences et échanger sur plein d'autres sujets (ouf !) Son cancer est encore plus grave que le mien et il est en immunothérapie, lui aussi, mais depuis le début avec une cure toutes les trois semaines. C'est un cancer du poumon avec des métastases jusque dans le crâne. On lui a déjà enlevé plusieurs tumeurs dans le cervelet. Il va assez bien, n'a pas perdu de poids et ne subit pas trop d'effets secondaires à par la fatigue extrême. J'espère qu'on se reverra bientôt. On a convenu de prier pour obtenir la victoire ensemble.

Je dis "ouf !" car ma mère n'a plus que ma maladie à la bouche, avec conseils, recommandations incessantes. Quand nous les visitons, il n'y a plus d'autres sujets et c'est devenu pénible. Il y a tellement de choses merveilleuses dans la vie ! Pourquoi se focaliser ainsi ? Bien sûr, je comprends son inquiétude mais ce n'est une justification suffisante.

Être obsédé par sa maladie, je ne le suis pas mais on me pousse à l'être, est à mon avis une des causes de son développement négatif. Le fait que j'en parle dans ce journal n'est pas une plainte ou un narratif narcissique mais simplement un témoignage qu'un certain nombre de circonstances m'ont poussé à déposer en relation avec mes étudiant.es. C'est aussi une façon détournée de continuer à partager des enseignements puisque cette posture est le fer de lance de ma destinée.

Ce monde est illusoire, et la souffrance et la maladie, de même que la mort en font partie intégrante. Seulement, là n'est pas la dimension véritable de l'être. Il vaut mieux ouvrir son cœur et tout accepter sans ambition et sans peur, sinon il est impossible de découvrir ce que l'on est vraiment, et alors la souffrance et la maladie continuent, voire empirent. C'est toujours le problème du samsâra qui a été engendré par une perte de contact envers sa propre nature et à son tour crée les conditions de l'éloignement de la Source et toujours plus d'erreurs, de peurs et de pertes.

Toute la Nature est intelligente. Je veux rester dans le calme et la contemplation, et mon corps sait très bien ce qu'il a à faire dans la mesure où je lui fous la paix. Juste un peu de soutien et roule ma poule... 😉

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