Il est 14 heures, et j'écris depuis la salle de torture. Bon, je ne vais pas poster des photos comme ça tous les jours : on est pas sur instagram quand-même !
A l'accueil de l'hôpital, on m'a demandé mon pass. J'ai dit que je n'en avais pas et que je venais pour une chimio et j'ai pu entrer. Ils ont donc tenu leur promesse. Il y a toutefois un tri discriminatoire mais je ne sais pas quelles en sont les modalités. Les accompagnants sans pass, c'est sûr, se font éjecter.
Tout se passe bien. L'infirmière détaille chaque opération très précisément. De plus elle apporte les poches de perfusion à l'avance (il y en a quatre), ce qui me donne le temps de les bénir avant qu'elles soient installées et opérationnelles. La bénédiction transforme le produit chimique en élixir et limite, voire supprime les effets secondaires.
Plusieurs d'entre-vous qui avaient retenu cette date du début de l'aventure m'ont envoyé des messages de soutien. Je vous remercie du fond du cœur.
Je ne peux pas vous raconter beaucoup de choses : je m'endors toutes les dix minutes. Cette nuit peut-être, ferai-je un autre billet ?
Il est dix-sept heures trente, et je repars.
