Ecole de Adi Yoga - Nantes et Ile de France
 
Jour 322

Jour 322

Ce monde, auquel nous sommes tellement attachés, quand nous n'y sommes pas plutôt englués, n'est qu'un simple rêve, un interminable rêve. Certains veulent se réveiller. Mais le samsâra n'est que le rêve d'un rêve. C'est ce que nombre de sages omettent de préciser, par ignorance ou complaisance.

C'est le rêve recouvrant un rêve bien plus lumineux et fondamental, celui de l'être, du "je suis", du Soi ou encore du "tu es Cela". On se croit réveillé ou éveillé lorsqu'on accède à cette dimension subtile et profonde. Mais je le redis, c'est encore un rêve : quelque chose a rêvé cette merveille dans laquelle subsiste encore les traces d'un recouvrement du Réel.

La Claire-Lumière, tant chérie, n'est qu'un rêve. Le nirvana n'est qu'un rêve. Tant qu'il y a conscience de vivre la Claire-Lumière, de parcourir le nirvana, il y a rêve et donc un rêveur, inconscient de n'avoir pas absolument disparu.

La connaissance de l'esprit illimité semblable à l'infini de la conscience est une connaissance suprême et donc un rêve en tant que connaissance. Sa luminosité ne l'empêche pas d'être aussi le socle subtil du rêve dans le rêve.

Aussi, doit-on comprendre que ce qui est appelé "Éveil" est l'état de non-connaissance semblable au sommeil profond où toutes les manifestations s'effondrent d'elles-mêmes, qu'elles soient saintes ou vulgaires.

Ne vous attachez pas à la Claire-Lumière. Chérissez-là comme la lampe inépuisable sur le Sentier des Héros pour l’Éveil mais ne vous y attachez pas. Laissez-là être telle qu'elle est : le rêve ultime annonçant l'état naturel de non-connaissance qu'on désigne par "Bodhi".

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