Ecole de Adi Yoga - Nantes et Ile de France
 
Jour 299

Jour 299

Parfois, à cause de grandes souffrances, on se dit qu'il serait bon et reposant de mourir maintenant, d'en finir pour de bon et se laisser glisser tranquillement dans la paix du grand cosmos. Sortir du jeu et être en paix quelque soit sa forme...

Mais je crois que ce n'est qu'un fantasme reposant sur un présupposé qui n'a rien de rationnel. Tel que tu meurs, tel sera la chemin. La qualité du premier instant qui suit sera identique à celle du dernier instant. Et cette "ambiance" teintera la plupart des expériences du Bardo qui s'ensuit, puis l'éventuelle renaissance. Je sais, c'est dur à avaler. Mais comme je le dis souvent, nous sommes condamnés au bonheur. Nous avons le choix apparent du bonheur ou du malheur, mais l'impulsion de notre nature profonde est d'aller résolument vers le grand bonheur. Il est là, il attend bien sagement. C'est ce qu'on appelle le Tahatagatagarbha, l'embryon de Bouddha. Peu importe les chemins détournés que nous emprunterions, cela peut prendre plusieurs milliards d'années de souffrances ou d'égarement, le Tahatagatagarbha reste l'essence de notre être potentiellement prête à s'avérer et à murir.

Le désir de mourir devrait être supplanté par le désir de s'améliorer et de trouver au plus vite l'état de clarté et l'amour universel. Nous devrions plutôt être obsédés par cela et mettre tout en œuvre pour permettre à la Claire-Lumière d'émerger naturellement, à chaque instant, et de sorte qu'au dernier moment - ce qui peut être à tout moment - nous soyons spontanément illuminés.

Je comprends qu'il soit frustrant de savoir que la mort n'apporte aucune délivrance spéciale face à la douleur ou l'affliction car c'est seulement un chemin qui se poursuit sous d'autres aspects, mais peut-être pouvons-nous nous réjouir de cette perspective du Tahatagatagarbha qui nous indique que rien n'est jamais perdu, quoiqu'on fasse et quelque soit le temps que cela prend.

Du point de vue de l'Adi Yoga, la libération peut s'envisager dans cette existence même. Ayons le courage d'ouvrir notre cœur à notre vraie nature qui est fondamentalement joyeuse, bonne, pure et claire.

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