Ecole de Adi Yoga - Nantes et Ile de France
 
Jour 224

Jour 224

Je sais que je saute parfois des jours du journal. Mais je finis toujours par rattraper le temps qui passe. Le temps est un peu comme un chat espiègle qui avance à tâtons. Quand tu le regardes, il se tient immobile, mais quand tu détournes ton attention il fait des pas rapides dans ton dos.

Ce matin, grand ciel bleu et pur. Je le contemple. Il m'évoque toujours l'esprit dans son état fondamental : vaste, pur, immaculé, envahissant tout. Les arbres, les montagnes et les êtres de toutes sortes l'occupent. Tous ces phénomènes sont comme des enfant que la mère espace accueille sans distinction en son sein.

Les pensées, telles ces arbres, montagnes, etc. vont et viennent dans cet esprit primordial qui les accueille aussi comme les enfants de la mère espace. Pourquoi ne voyons-nous pas cela ? Pourquoi voulons-nous nous identifier à ces pensées éphémères et sombres ? Je l'ignore. Peut-être voulons-nous souffrir de l'étroitesse des nos créations magiques, un peu comme cet homme qui porte des chaussures trop petites afin connaître régulièrement la joie de les enlever et de jouir du soulagement ?

Pourtant les phénomènes in-séparés en tout temps et en tout lieu à l'espace infini sont par cette union naturelle une exultation cosmique, une sorte de joie sans cause, naturelle, permanente. N'est-ce pas le curseur de notre mental que nous devrions régler sur cette fréquence immédiate ? N'est-ce pas la renonciation à nos étroitesses de vues le chemin du bonheur ? N'est-ce pas l'humilité de la goutte d'eau qui reconnaît sa mère océan comme elle-même en sa nature qui devrait nous occuper nuit et jour ?

Quand nous vivons la réalité de l'espace à l'intérieur même des choses et des êtres, la nature vide de "Cela-Qui-Est" se trouve actualisée comme la base toute pure de l'esprit primordial identique au fruit du même esprit. C'est ce que je dis sans jamais m'épuiser et même à l'agonie.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *