Lundi prochain, je vais retrouver mon ancien prof de yoga pour essayer qu'il me fasse bouger un peu avec des mouvements adaptés. Comme il est spécialiste de la biomécanique, je pense que ça devrait fonctionner. En tout cas, je suis ravi de cette initiative qui va peut-être m'aider à surmonter un peu la douleur et à retrouver de la mobilité.
Lorsqu'on demeure contemplatif dans l'esprit seul, c'est agréable mais cela ne correspond pas à ce que devrait vivre un être humain. Si c'était aussi vrai que cela, alors nous n'aurions pas choisi d'avoir un corps. Vous ne trouvez pas ? Le spiritualisme n'est-il pas une autre forme, douce, de fuite de la réalité dont la drogue n'est rien moins que la méditation ? Autant prendre de la coke dans ce cas ! 😉
Je ne conteste pas qu'il faille sortir de la matière et de son emprise dans un premier temps. Mais cela n'a qu'un seul objectif : élargir la conscience et se débarrasser des afflictions et du narratif du samsâra. Mais au final on ne peut découvrir la Claire-Lumière dans l'esprit seul car il s'agirait d'une effroyable hypocrisie consistant à "faire sans le corps" alors qu'il est le support de l'expérience illuminée. Ce genre de Claire-Lumière n'est qu'une projection fantasmatique du mental. Et elle devient peu à peu un nuage d'ombres s'ajoutant aux ombres samsâriques et masquant l'intelligence primordiale, ce qui exclut le méditant du monde tel qu'il est.
Quand j'étais peintre, c'était mon obsession de tenter de faire sourdre la Claire-Lumière des objets peints. L'oeuvre était, pour moi, ratée lorsque les objets ne s'éclairaient pas d'eux-mêmes. Cette expérience, aujourd'hui, s'est intensifiée. Et je vois la lumière des choses et des gens. Comme disait Yogi Bhajan : "si tu ne vois pas Dieu partout, tu ne vois pas Dieu du tout !" C'est pourquoi la méditation avec un support (caillou, statue, guru...) est importante et profitable, même si on considère généralement que la méditation sans support est supérieure. Je crois même que même si on devient expert dans la méditation sans support, il faut régulièrement revenir à ce "b-a-ba". Et surtout ne pas se considérer comme inférieur si on n'arrive pas encore à méditer sans objet.
