Ecole de Adi Yoga - Nantes et Ile de France
 
Jour 195

Jour 195

J'écris ce texte pour répondre à l'une d'entre-vous qui se reconnaîtra (mais ça peut aussi vous intéresser) à propos des relations et spécificités entre le nom civil et le "nom spirituel".

Assez souvent, lorsqu'on intègre une communauté spirituelle, on reçoit du maître, ou de toute autre manière un nouveau nom qui marque l'engagement et l'appartenance à un Dharma et à sa Sangha (communauté). Il a toujours une signification particulière, signe parfois la qualité humaine principale du récipiendaire et d'autres fois la qualité du défi humain censé l'attendre. C'est en tous cas une sorte de mantra et pour le moins une nouvelle forme d'identité gorgée de signifiants. Autrefois, en Inde, il n'était pas rare qu'une personne change de nom plusieurs fois dans son existence, et cela en relation avec les nouvelles étapes de sa vie par lesquelles il changeait de rôle social et spirituel. Ce nom, spirituel ou simplement communautaire, représente toujours une personne, c'est-à-dire un être humain en chair et en os, et en esprit.

Le nom civil, celui que nos parents nous donnent à la naissance, est bien différent. Il ne représente nullement une personne dans le sens relaté plus avant, et cela contrairement à ce qu'on croit en général. Il s'agit d'un contrat juridique et commercial conclu à votre insu entre une personne virtuelle qui n'existe que par "déclaration de naissance"et une administration, en l'occurrence l’État. Sans rentrer dans trop de détails, un tel contrat est basé sur le droit maritime qui règle en sous-main nos lois modernes depuis fort longtemps. Pour le comprendre, il vous faut tout d'abord vérifier que l’État et ses organes tels que l’Élysée, la police nationale, la police municipale, l'armée, les organismes "publics", etc. sont tous des entreprises commerciales déclarée au registre du commerce des sociétés ou autres registres de même fonction. Ces données sont accessibles sur des sites tels que celui de l’Insee. Cela n'a donc rien de républicain au sens révolutionnaire premier. Lorsqu'un parent déclare la naissance d'un enfant, il signe un acte de naissance avec l'agent d’État Civil de la Mairie, un nom et prénom lui sont attribués, puis le document est archivé. L'enfant possède une identité qui le représente juridiquement mais non pas humainement. D'ailleurs, les parents ou lui-même n'auront plus jamais accès à ce document mais uniquement à des duplicatas, des copies conformes et toutes les opérations que l'enfant grandissant pourra effectuer seront toujours des contrats temporaires entre cette personne virtuelle et différents organismes (gouvernement, banques, assurances...) Et même s'ils signe des contrats originaux avec eux, il s'agira toujours de consignations d'accord entre une identité juridique et une entreprise commerciale. En d'autres termes, l'être qui naît dans notre société n'a aucune existence réelle reconnue en tant qu'être souverain et libre. Des juristes de renom se sont penchés sur ce fait droit et ont conclu que le Nom Civil participe d'une vaste fraude à l'échelle mondiale. Seules quelques ethnies non intégrées échappent à cette institution (ce pour quoi Bill Gates considère son projet d'identité numérique mondiale comme une avancée moderne et une "justice pour tous"). Les conséquences en sont multiples. Et la principale est que les biens des humains sont des marchandises gérées par des entreprises commerciales selon leur bon vouloir, pas seulement les GAFA mais aussi les gouvernements et toutes les instances que j'ai cité. En effet, selon le droit maritime qui règle ce fonctionnement du Nom Civil, y compris même les différente formes de Déclaration des Droits de l'Homme sur laquelle elle s'appuie à l'instar de nombreux autres codes (civil, pénal, etc), chaque être souverain est considéré mort après l'âge de 7 ans, ne subsiste que l'être virtuel dont toutes les possessions sont transférées à l’État comme s'il s'agissait de son héritage. Ce délai de 7 ans correspond à la période durant laquelle tous les titres originaux (dont l'identité) d'un marin partant naviguer étaient conservés à la capitainerie du port d'attache et, soit lui était restitués à son retour, soit liquidés de façon testamentaire s'il disparaissait en mer.

Juridiquement, le nom spirituel est un "pseudonyme", c'est-à-dire un "presque nom". Autrement dit, ce qui vous représenterait réellement est pour notre société un faux-semblant, une locution exotique impropre à votre existence sociale du point de vue de toutes ses contractualisations. Nous vivons donc dans une société qui ne reconnaît en chacun d'entre-nous qu'une existence juridique, ou pour le dire autrement, chacun d'entre-nous lègue de fait son héritage à l’État et est donc mort humainement parlant dès l'âge de 7 ans. Et chacun d'entre-nous pourrait (devrait ?) se déclarer "non-existant" dans la mesure où son humanité n'est justement pas reconnue, sortir de ce système, échapper à l'impôt, aux taxes, aux amendes, aux obligations comme celle vaccinale en ce moment, mais aussi aux avantages (ne l'oubliez pas !) comme les prises en charge de la Sécu, de Pôle-Emploi, les droits à ceci et à cela, etc.

C'est amusant de constater qu'on raconte que 7 ans est "l'âge de raison". On devrait plutôt dire que c'est l'âge où tu dois "te faire une raison" ou encore l'âge où "tu n'auras plus raison" ! 😉

Cela n'empêche que l'être souverain détient de naissance le plein droit d'aller et venir sur tout territoire et de mener son existence comme bon lui semble dans la limite de l'abstention de toute nuisance. C'est une loi naturelle valable pour tout ce qui existe dans l'Univers. Le contraindre par quelque moyen que ce soit procède d'une atteinte à son identité réelle. Et la fraude du Nom est la base de ces atteintes. Gageons que ce malsain imbroglio, cette manipulation devrais-je dire, viendra un peu plus en lumière dans l'avenir et incitera les hommes à édicter des lois reconnaissant les personnes sur le plan de leur intégrité objective et subjective, réglant leurs droits et devoirs sur la base de l'identité souveraine de l'humain et non sa représentation juridico-commerciale.

C'est pour toutes ces raisons que je déconseille à quiconque qui détient un "nom spirituel" qui, par définition, nomme et désigne sa personne entière, vivante et souveraine, de tenter de substituer ce nom et/ou de prénom à celui de l'état civil, signant par cet acte une renonciation à la bénédiction d'avoir été reconnu par cette attribution dans sa réelle plénitude (a fortiori par un maître). Pour le moins, on devrait chérir son nom spirituel et le souffler à celles et ceux qu'on juge dignes de l'entendre plutôt que de le livrer aux chiens. Et au mieux, on devrait le clamer fièrement comme affirmation de souveraineté et de lien spirituel. Ce n'est pas sans risques, bien entendu.

Pour les romantiques, j'entends qu'il est une belle chose que de protéger son cœur de la chien-lie, mais que cela ne vous empêche pas d'y plonger les mains, bande de couards !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *