Le Belem mouille près du pont Anne de Bretagne. Fier trois mâts, avec ses voiles remontées mais pas trop, ses élingues et haubans bien tendus mais pas trop, quelques fanions hissés mais pas trop… N’est-ce pas ainsi ainsi que le méditant devrait « se poser » : tranquille, entre fermeté et relâchement, tout …
C’est toujours la même histoire. Dès qu’on se détend, l’esprit est plus clair, le corps plus joyeux et les illusions deviennent moins prégnantes. En résumé, la Claire Lumière ne se fabrique pas mais luit d’elle-même dans l’état sans fabrication. Quand au méditant stoïque, on peut dire qu’il se parle comme …
Il pleut ce matin… Qu’il pleuve Que je pleure Que la morve mouille mes lèvres… Je pense à la bénédiction du Maître Et mon cœur est joyeux Et tendre…
Parfois, la méditation est présentée comme une sorte d’hygiène mentale, une façon plus ou moins désaromatisée de se maintenir sain de corps et d’esprit. Je trouve que c’est là une très mauvaise idée. Car un tel point de vue ne peut que renforcer un fantasme de perfection sociale et une …
La vie est parfois si rude qu’on se réjouit à l’idée de se blottir contre un être aimé, se blottir contre l’espoir d’un avenir engageant, se blottir contre de belles pensées, fussent-elles poétiques, religieuses, scientifiques… Hélas, tout ce qui vit fait défaut un jour ou l’autre. Pourtant il est un …
Ce que nous appelons le monde ordinaire, ou la vision mondaine, ou encore la folie ordinaire, c’est le fait d’évoluer dans un monde entièrement fabriqué de nos propres concepts. Notre vie est ordinaire ou décevante parce que nous croyons qu’elle est ordinaire ou décevante. Il n’existe aucun étalon conceptuel permettant …
Dans le Vajrayâna, il existe plusieurs façons de pratiquer la Voie : extérieure, intérieure et secrète. En raison de ces différentes méthodes, toute personne peut y trouver son compte. Toutefois, cela ne signifie pas qu’un niveau soit définitivement supérieur à un autre. Le « niveau supérieur », c’est celui qui nous correspond bien …
Si tu t’engages dans la méditation (ou la Voie en général) pour « changer », tu vas beaucoup souffrir. Et cela jusqu’à ce que tu puisses t’accepter. Alors commencera seulement le travail de la libération.
Il y a dans ce corps un espace au-delà du corps dans lequel je suis moi sans savoir qui je suis. Et dans cette conscience, un espace où elle-même s’étale dans le mouvement de sa présence, sans but ni aucune sagesse. Et cet espace, l’innommable, je l’appelle « Frémissement », le jeu …
Le Samâdhi est comme ce rouge-gorge qui -soudain- t’honore de sa présence. Oiseau farouche : au moindre mouvement du corps ou de l’esprit le voilà parti! Du Samâdhi… toujours des souvenirs : celui de ta « Vraie Nature », inexplicable et si présente! Lumière étincelante et nue qui te porte et dissipe toutes afflictions.
