Ecole de Adi Yoga - Nantes et Ile de France
 
La ville subtile

La ville subtile

Atteindre la Félicité sans avoir à se changer, à réaliser des fantasmes ou à devenir "quelqu'un d'autre", cela nécessite d'apprendre à observer qui on est soi-même en amont de sa propre apparence et en amont de ses schémas corporels et psychiques. Rien de bien compliqué pourtant! Le moi est semblable à une ville faites de nombreuses maisons, de rues dont certaines sont droites et d'autres tortueuses, de parcs tantôt bien dessinés, tantôt laissés à l'abandon...

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Si vous regardez une ville depuis un avion, elle semble exister en tant que ville, homogène, complète, intègre... C'est la magie de notre conscience "extérieure" ou superficielle. Le tantra nous invite à poser l'avion et à circuler dans les rues. C'est une expérience "au raz du sol". Ca semble trivial, primitif, et ça l'est! On cherche parfois l'énergie (prâna) du corps subtil dans les éthers. C'est une démarche étrange, car elle est là! Pas seulement en soi, ce qui ne signifie d'ailleurs pas grand-chose, mais aussi dans tout ce qui bouge, et dans tout ce qui tente de demeurer. En circulant dans les rues, en se mêlant au mouvement incessant du vent qui s'y engouffre et à celui des piétons affairés, on peut éprouver ce qui anime les apparences, "glue magique" qui cimente ce moi fait de briques et de brocs ancestraux. Le frémissement de tout-ce-qui-est nous renseigne continûment sur sa nature subtile.

Si le prâna est quelques instants maintenu dans le coeur, cette rencontre est possible. Il n'y a cependant rien à en dire. Et pourtant... bien que rien n'ait changé, rien n'est pareil! Un poing fermé cache un trésor. Je veux savoir. Le poing ouvert ne montre rien. Mais je sais.

Peut-être que joindre ses mains est la meilleure façon de les ouvrir? De même que les tendre vers l'autre est la meilleure façon de rester debout?

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