Ecole de Adi Yoga - Nantes et Ile de France
 
Jour 236

Jour 236

Parfois, on se croit spirituel, évolué, rempli d'amour et de compréhension. D'autres fois, cela est tellement vaste et lumineux qu'on ressent un sentiment de bienveillance envers soi-même émaillé de reconnaissance pour tout l'Univers. Bien, bien... C'est merveilleux !

Mais je vais te dire, il n'y a pas eu au fil des siècles fait de naissances et de renaissances, de pire ordure, de pire bourreau, de malfaisant ou d'assassin que toi et moi. Et en arriver aujourd'hui à ce niveau de conscience prétendument élevé est le produit d'une longue évolution qui a commencé tout en bas d'une interminable échelle de karma, avec ses erreurs, ses tâtonnements, ses échecs successifs.

Il en ressort plusieurs leçons. D'abord celle de la tolérance. En effet, lorsque une autre ordure croise ta route, il ne t'appartient pas de la juger, de la détester ou de la punir car tu sais que tu en passas aussi par là et que ceci est le cours normal de l'évolution karmique.

Et puis celle de l'humble gratitude : bien que tu puisses légitimement t'attribuer les mérites de ton évolution, elle ne fut possible que par la loi de causalité réglant la cadence de la symphonie universelle et l'assistance de maîtres et de bienveillantes personnes qui t'accompagnèrent.

Et encore celle de la compassion à l'égard des êtres sensibles qui, de façons inégales, souffrent et déambulent toujours dans le samsâra sans comprendre l'impact irrémédiable de leurs actes, paroles et pensées constituant leur propre karma.

Lorsqu'on apprécie le karma à sa juste mesure, c'est un sentiment d'amour qui s'élève dans le cœur, car la conscience s'élargit et on réalise que la moindre entreprise personnelle frémit à l'échelle cosmique comme s'il n'existait qu'une seule et unique créature vibratoirement polymorphe.

Cette merveille du karma nous engage à désirer être de bonnes personnes, bienveillantes et aimantes, car il n'existe qu'une Sangha ou Fraternité de par le monde dans laquelle nous pouvons agir et évoluer encore. Peut-être jusqu'à ce que le samsâra soit un jour expurgé de tout malheur et de toute obscurité ?

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Emaho ! A celles et ceux qui pratiquent Vajrasattva, à chaque mantra ce sont des millions de ces actes orduriers qui s'effacent spontanément. Seul.es celles et ceux qui vont au bout des 100.000 peuvent comprendre, sentir et goûter à telle bénédiction.

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