Jour 148 – 156

Oh ! Je m'y prends bien tard dans la nuit (il est 1h30 et je viens de me réveiller en sursaut dans les bras de ma chérie) pour renouer le fil et vous dire que je reviens de la formation de Gong victorieux après une magnifique expérience. J'ai rencontré une fois de plus de formidables personnes, motivées par le Naad et l'approfondissement de la réalité cachée de l'esprit, au cœur ouvert et bienveillant, désireuses d'acquérir la connaissance d'un art séculaire puissant et guérisseur.

Par chance, Tonio puis Sylvain sont venus spécialement nous offrir un bain de gong, ce qui permit à chacun de découvrir que les possibilités de variantes vibratoires sont infinies, en elles-mêmes mais aussi selon la diversité des êtres qui en jouent.

Quant à moi, je ne regrette pas d'avoir pris un tel risque sanitaire relativement à mon état plutôt déplorable. Ce fut par moment très difficile, et vous l'avez senti, la veille j'étais prêt à abandonner, même si comme d'habitude dans ces cas-là je faisais un peu le fanfaron. J'ai tenu grâce à l'énergie du groupe auquel je n'ai pas caché ma situation, grâce à Elodie qui s'est démenée comme une lionne pour m'assister et faciliter ma tâche, grâce à Marie-Noëlle, notre cuisinière, qui me traite au moyen de la radionique de main de maître. Par moment, ce fut très dur en termes de fatigue et même de désespoir, et par d'autres moments je fus comme sur un nuage porté aux points exquis de la vibration, celle du Naad en ce qu'elle a de lumineux et de joyeux.

Il n'a pas fait très beau mais nous avons eu quelques matins gorgés de soleil et de brumes de chaleur irradiant la plaine que nous pouvions contempler du haut de notre colline. Dans la grange, lieu de l'enseignement, nous avons dû écouler plusieurs stères de bois dans l'immense cheminée. Il faisait bon et les gongs résonnaient fièrement sous les coups encore hésitants des mailloches des pioupious sonneurs.

Désormais, un nouveau rendez-vous est pris pour nous retrouver à mi-chemin de la certification par Zoom, puis en présentiel courant de l'année 2022. Eh oui ! Passer une semaine à former des personnes à cet art du gong, ça engage également dans le temps. J'en étais depuis le départ conscient et cela fait partie de ma stratégie d'investissement pour me raccrocher à la Vie.

Il y eu aussi des sadhânas de yoga tôt le matin, une soirée de vente de gongs, une soirée de tambour chamanique conduite par Elodie, Medhi et un peu moi-même, trois soirées de bain de gong. Comme à chaque fois, les stagiaires ont réalisé que Medecin'Gong n'est pas seulement un apprentissage à taper sur un gros CD en métal mais réellement un chemin spirituel exigeant, confrontant, transformant et finalement illuminant ! Certains s'y attendent et d'autres sont carrément bouleversés et reconnaissants. Et ça, c'est ma plus belle récompense, et je me sens digne de Yogi Bhajan dont l'intention était d'aider les êtres et non d'accumuler du fric, des bienfaits, des disciples...

La difficulté pour les Medecin'Gong Players est de rester éloigné du "business-gong" et du "star-system" actuellement en vogue, un miroir aux alouettes où l'on peut facilement perdre son âme, une âme si spécifique basée sur le travail intérieur de la sensibilité, de l'humilité et du service désintéressé. Le Yoga du Gong est un Karma Yoga avant tout. J'espère avoir montré l'exemple ou au moins convaincu, et que les nouveaux pioupious porteront haut et fier cette bannière.

Voilà pour l'essentiel. Demain, rendez-vous pour l'immunothérapie à laquelle je vais un peu à reculon. Mais courage ! Après cette victoire durement acquise, que pourrais-je bien redouter ?

Dans la grange, démo rapide d'une technique de frappe (orage) avant entraînement...