Ecole de Adi Yoga - Nantes et Ile de France
 
de l’Un aux Dix-Milles Choses

de l’Un aux Dix-Milles Choses

Dès le moment où l'on pense qu'il n'existe qu'une seule vérité, qu'une seule réalité, qu'un seul dieu, qu'un seul univers, qu'une seule voie, qu'un seul choix de vie, de personne, de métier... l'esprit est piégé comme oiseau en cage et perd en clarté et en contentement. Il se rebelle à juste titre et engendre de nombreux tourments (depuis la frustration personnelle jusqu'aux pires des fanatismes). Pour échapper à l'esclavage maintenu par cette soif d'absolu voici une méditation toute simple. Pas si facile, mais simple.

L'idée est de prendre conscience de ce qui est Un et de ce qui est pluriel. D'abord simultanément, ensuite corrélativement.

Assis bien-aise dans la posture correcte, j'observe. Je n'observe rien de spécial mais demeure conscient que j'observe. Soit les pensées s'élèvent dans l'esprit et je les vois, soit je suis présent dans l'acte d'observer et m'éprouve comme Un (une personne).

Lorsque les pensées apparaissent, diverses et nombreuses, je porte attention au connaisseur qui est Un dans l'acte de connaissance.

Lorsque je me sais être moi, tout simplement, j'observe les pensées dans leur pluralité. D'instant en instant, selon que j'éprouve l'Un ou le divers, mon attention se porte sur son contraire.

Ceci est semblable à un balancement, à une une danse où chaque expérience est abandonnée et dissoute immédiatement par l'attention soutenue à ce qu'elle n'est pas. Faire ceci cinq minutes tous les jours, et jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'effort à produire. On peut le pratiquer aussi dans la vie courante, mais seulement après s'être aguerri dans la posture assise.

Vous découvrirez rapidement que vous êtes plus à l'aise avec l'Un ou au contraire avec le pluriel. Cela n'a aucune importance. L'enjeu est simplement d'être plus ouvert, et donc plus serein et clairvoyant. Lorsque les montagnes sont aplanies, la vue porte loin.

Quant à la vision corrélative, il n'existe pas de pratique. Ou plutôt, elle ne peut être tant qu'il existe une... pratique! De toute façon : quelle épée pourfendrait le Ciel? Et pourtant elle le pourfend!

PS. Nous ferons (entre autre) cette méditation mardi prochain.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *