Quand se profile la joie de pratiquer, c'est bien cela qui est le plus important. En fait, le chemin ne conduit en nul autre lieu qu'en le chemin lui-même, ce en quoi il n'y a d'autres joies nobles que la joie du chemin. Et puis un jour, plus de chemin, seule la joie... Tout le reste n'est fait que de résistances à notre bonheur, de dénis de notre divinité, de tentatives (vaines) de sabotage de notre Claire-Lumière. C'est parfois un long chemin, c'est vrai, mais il vaut la peine parce qu'il n'en existe pas d'autres et qu'il nous restitue à notre réalité fondamentale, faite d'intelligence et d'amour.
Et parfois, cela passe par une immense tristesse qu'il nous faudrait accueillir comme les prémisses d'un pardon intime envers l'auto-confiscation de notre propre splendeur.
Je te souhaite de ne jamais lâcher, même au plus bas, même au plus haut. Il n'est pas sain de croire que le lâcher-prise est la voie. Les survivants de notre espèce n'ont jamais lâché (Dharana). En revanche, nous devrions savoir nous aimer nous-mêmes, nous prendre dans les bras et par la main, nous détendre totalement. C'est à cela que sert la méditation, un apprentissage, une autorisation à la résurgence de l'état naturel.