Ecole de Adi Yoga - Nantes et Ile de France
 
Jour 68

Jour 68

Aujourd'hui, ça va. Mes enfants sont venus nous rendre visite. J'ai quasiment arrêté les huiles essentielles et ne prends donc que des antidouleurs et des corticoïdes et une posologie de médecine chinoise. Je ne peux pas compter sur les médecins classiques pour m'aider. Ils s'en foutent un peu en fait. Mais ça me va, je préfère gérer ma guérison moi-même. Mardi, je revois l'oncologue pour établir un planning pour la chimio. Ça, ils savent faire. Ça devrait durer trois mois à raison d'une intervention par semaine. Je voudrais que ça se termine la troisième semaine d'octobre car début novembre il y a la formation Medecin'Gong en résidentiel que je tiens absolument à tenir. Il va donc falloir négocier un peu. (D'ailleurs, si tu es intéressé-e, clique ! Il ne reste plus que 4 places). Ce sera peut-être ma seule source de revenu pour l'année, insuffisante mais mieux que rien. De plus, la médecine alternative, tu sais, celle qui marche bien, coûte cher sans être remboursée. Je serai peut-être sur les genoux  à ce moment-là mais Élodie m'accompagnera pour m'assister, ce qui rendra le challenge possible. Enfin, c'est ce que je crois. En réalité, je n'en sais rien du tout. Je ne sais pas où je vais, mais j'y vais gaiement, comme Grincheux partant à la mine ! Et puis, c'est tellement merveilleux d'enseigner et de partager avec des gens qui veulent aider le monde avec le Naad et le Gong.

Je fais beaucoup d'efforts pour collaborer, demander, me faire aider, mais je n'ai pas été élevé ainsi. C'est difficile. Je suis une espèce de sauvage qui se croit obligé d'inventer de quoi subvenir à ses propres besoins. Je serais plutôt du style à fabriquer ma voiture, mes chaussures, mes meubles... Tu vois le genre ? Il y a du bon là-dedans, mais c'est un peu exaspérant pour les autres.

Je ne peux plus chanter les mantras, ou alors en chuchotant. Ça, c'est vraiment frustrant, surtout de voir tous mes instruments de musique abandonnés, silencieux et bien rangés, pour l'éternité semble-t-il. J'espère que ça reviendra. La musique et les mantras sont très importants. Les mantras m'ont accompagné toute la vie comme de véritables compagnons de route, m'offrant leur lumière, leur joie, et surtout pansant les plaies de la tristesse, du désarroi et de la colère. Plus que des guides, ils sont aussi des soignants.

Je suis heureux de tenir ce journal. Ça me permet de garder le lien avec vous. Et c'est tout aussi important de raconter des banalités un peu chiantes comme aujourd'hui. 😉

PS Les personnes qui pratiquent Vajrasattva et approchent les 10.000 mantras, faites gaffe : le relâchement vous guette !

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