Ecole de Adi Yoga - Nantes et Ile de France
 
Jour 406

Jour 406

Quand les souffrances, physiques et/ou psychiques, sont à leur comble, que vous ne ressentez puus d'espoir, que vous voulez que tout cela se termine pour trouver un peu d'apaisement, de réconfort, vous ezpérez en la mort, une fin radicale de toutes douleur. Mais cela ne fonctionne pas ainsi. Tel on meurt, tel on est. Pas de changement, pas de paix subitement retrouvée. Bien sûr, vous n'avez plus de corps physique, mais il reste les autres corps quelques instants qui se dissipent lentement à leur tour. Et eux vivent la même souffrance. Pas de répit. Puis, après un moment d'obscurité totale, le karma prend le relais, et lui aussi vous guide vers la même souffrance. Rien n'a changé, il faut continuer, assumer... C'est interminable, inexorable.

C'est pourquoi il est inutile de mettre fin à ses jours. Cela ne sert absolument à rien. C'est même pire, car à l'espoir investi s'ajoute cette terrible déconvenue. La situation est telle qu'elle est et chacun doit porter le poids de son karma. Maintenant.

Pour les pratiquants liés à l'émergence de la Claire-Lumière, les événements peuvent être différents. Il faut comprendre que d'une certaine façon la méditation est une activation douce du processus de la mort, celui de la conscience s'élevant vers son état primordial à la suite de la cessation de leur soumission aux tyrannies du mental et des émotions. Sans la supprimer ni inverser le cours du karma, le mental se désengage de la souffrance si bien que l'état naturel de l'esprit qui est au-delà, très au-delà (...) retrouve toute la place qui lui incombe de fait. Cela revient, comme disent les Zen à "mourir sur le coussin".

Si vous voulez mourir pour les raisons que j'ai évoquées, eh bien ne vous en privez pas mais changez de braquet : mourrez sur le coussin !

Vous ne pouvez rien changer à la vérité de la douleur. Mais vous pouvez changer votre approche. C'est votre seule chance. La douleur est votre propre construction karmique et parfois la situation semble inexorable, telle une malédiction à laquelle rien ni personne ne semble pouvoir apporter de résolution favorable. Je sais que cela est terrible à vivre. Mais par la méditation et les exercices de l'Adi Yoga, il est possible d'engendrer le chaos dans de telles situations, un chaos qui génèrera de nouvelles ressources. Ces ressources sont une bénédiction car elles ne viennent pas de solutions extérieures. Il n'y a pas de magie. Elle viennent directement de la Base et des qualités de santé fondamentale qu'elle porte. C'est le bienfait du non-être, de la grande vacuité, de l'infini de la conscience, base de tout.

Le "comportement Adi" est celui du grain de sable dans une machinerie parfaitement huilée. Il n'y a que dans le chaos, dans la chute de la croyance au soi, dans l'abandon de tout espoir et dans l'état de non-peur que le changement peut arriver. Nous devons retrouver le terrain de base pour prendre l'envol. Il se cache derrière le chaos. D'ailleurs, quand le changement arrive, nous n'en sommes même plus à le souhaiter tant tout est déjà revenu à sa place. C'est pourquoi je dis que les jaillissements des ressources sont une bénédiction, des cerises sur le gâteau (oui, il y en a plusieurs). Ce qui est certain est qu'une grande révolution eut lieu en amont.

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