Ecole de Adi Yoga - Nantes et Ile de France
 
Jour 3

Jour 3

Cette nuit, j'ai pressenti que ça se passerait mal si je m'endormais pour de bon. En effet, au moment de sombrer dans le sommeil, il se passe quelque chose d'étrange : ce n'est pas cette sensation agréable que tout le monde connait de glissement doux vers la totale relaxation avant le sommeil profond, mais une sorte de début de malaise, comme un évanouissement ou un malaise vagal. J'ai envie de résister tant cela me semble augurer d'une suite détestable. Je lutte, et finalement m'endors, épuisé.

A nouveau réveillé en sursaut à 4h du matin, et toujours en toussant péniblement, je fonce sur le tapis pour la sadhâna. Tout se passe à merveille, et à la fin mes poumons sont nettoyés, ou presque. C'est le moment de la méditation, et même du Samadhi au bout de quelques minutes. Comme souvent, après un long temps, je pique du nez et m'allonge pour une relaxation finale.

Mais je ressens encore cet étrange glissement vers l'évanouissement et tente de rester éveillé et vigilant. Évidemment, avec toute cette fatigue accumulée, cela ne dure pas bien longtemps. Je m'endors. Ou m’évanouis ? Quelques minutes plus tard, je me réveille, la trachée artère bouchée, en train d'agoniser littéralement sans pourvoir respirer. Ma compagne arrive pour me soutenir, et au bout d'un moment je parviens à respirer à nouveau.

Moi qui suis si orgueilleux, ce n'est pas une situation des plus gracieuses que de baigner dans la morve, les larmes et la bave qui finissent toujours par accompagner ce genre d'événement. Elle est toujours là : c'est la preuve qu'elle m'aime ! 😉 Mais peut-être qu'elle a senti aussi ma force intérieure ? En effet, pendant quelques secondes j'ai pu me concentrer sur la région du nombril et puiser une sorte d'énergie guerrière qui m'a fait beaucoup de bien, au moral je veux dire. En y repensant, j'ai trouvé que cela allait directement traiter la dépression et l'envie de lâcher-prise.

La journée se passe normalement, à tousser et ne rien faire. Mais j'appréhende le soir. Et la question persiste : vivre ou mourir ? Je ne veux pas agoniser pendant des années alors que je n'ai plus rien à faire ici. Mais je ne veux pas abandonner mes amours alors qu'ils tiennent temps à moi. C'est un réel conflit.

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