Et je pense à mes amis, nonchalants, qui souvent se posent plus de questions qu'ils n'agissent. Et pourtant, aux questions essentielles, quelles réponses sinon la cessation des questions ?
Et je pense à mes ennemis, triste parfois de n'en avoir pas assez, ce qui signe en moi une faible compassion.
Et je pense à tous les êtres, si nombreux, et si assoiffés de bonheur : arriverai-je à les bien servir ? Cette pensée qui tourne en boucle dans ma caboche : "je n'en fais pas assez... je n'en fais pas assez..."
Mon cœur sera-t-il assez vide et assez vaste pour les y porter tous ?