• L'ignorance est comme un manteau lumineux recouvrant toutes choses, ou bien un voile fascinant qu'il nous est donné de soulever parfois.
  • Les savoirs mondains jusqu'aux sciences les plus extrêmes n'effacent pas l'ignorance mais la rendent plus sophistiquée et plus désirable.
  • En sanscrit, l'ignorance s'exprime négativement (a-vidya : in-science) en manière de signifier que la Connaissance n'est pas séparée de notre conscience mais seulement obturée.

Aussi, toutes les choses et les expériences sont-elles dotées naturellement de la Connaissance. Je les vois comme d'innombrables portes qu'une seule et même clef suffit à ouvrir chacune.

  • De la grande désolation à la grande consolation...

Bouddha présenta au début l'impermanence comme un déficit, comme un inconvénient de tous les dharma (choses). Sans-doute voulait-il que ses disciples abandonnent pour de bon tout espoir d'éternité et qu'ils cessent de chérir leurs rêves improbables les poussant à passer à côté de l'essentiel. A notre tour de faire de même! Quand nous acceptons l'idée de notre propre mort, celle des autres, celle de toutes les choses, outre le fait que cela nous montre l'égalité essentielle des composés, ce qui en soit est déjà rassurant, l'esprit se tourne vers "autre chose" et devient attentif. Attentif au mouvement, à la naissance, à l'évolution et à ce frémissement cyclique et universel qui nous entoure et nous pénètre. L'impermanence devient alors la "condition nécessaire" de la vie, de ses richesses et de son immense créativité. Le cœur s'en trouve bouleversé et émet de l'amour, inconditionnellement. Aussi, doublée d'une conscience plus vive et moins intéressée par le soi illusoire, l'impermanence est-elle une consolation. L'impermanence console et contente. Elle n'est pas seulement inéluctable. A elle seule, elle nous rend égaux. A elle seule, elle nous montre l'amour. A elle seule, elle est La Vie.

  • Entrer sans-cesse en samâdhi, c'est aller sans réserve à la source de son être. Puisque cette source est vide, nul n'en rapportera jamais de trésors. Et pourtant c'est ainsi que se dénouent l'affliction, les doutes, et le malheur en général.
  • La Claire Lumière de Signification n'a pas de sens. C'est comme les scintillements du soleil sur une eau paisible ou tumultueuse. C'est pourquoi Sages et Bouddhas ne disent rien : Ils sont clairs comme le ciel est vide. Simplement.
  • Plus on explique, moins on comprend. En revanche, plus on est présent, moins on est ailleurs. A choisir, je préfère rester idiot!