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Conseils pour l’accumulation des 100.000 Vajrasattva

Conseils pour l’accumulation des 100.000 Vajrasattva

Lorsqu'on se trouve sur un chemin, quel qu'il soit, vient toujours le moment de la lassitude, du doute, du découragement...

C'est l'opportunité de revisiter sa propre motivation et de chercher en soi des ressources plus profondes qu'on reconnaîtra bien souvent comme plus authentiques et matures. Ne lâchez pas. Seul(e)s celles et ceux qui mettent leur vie en jeu pour atteindre le But obtiennent la victoire. Il n'y a absolument aucune alternative. Ça ne fait pas toujours plaisir d'entendre cela. Mais demandez aux Bouddha, aux Saints et à tous les autres éveillés, ils vous le diront. Pour autant, il est stupide d'attendre de n'avoir plus le choix ou de "toucher le fond". Car l'existence humaine est fragile et limitée et rien ne vous garantit que vous vivrez assez longtemps pour goûter au fruit de la Libération, rien ne certifie que vous aurez des circonstances aussi favorables après votre trépas.

Le japa est une pratique puissante, profonde et terriblement efficace. Mais il y a des contraintes minimum à respecter. Lorsque vous récitez Vajrasattva, un processus invisible se met en place, et il est nécessaire de le suivre et d'aller jusqu'à son plein accomplissement. Alors cela devient visible, physiquement, sensoriellement, spirituellement.. C'est pourquoi nous devons effectuer au minimum 100 Vajrasattva lors d'une session. S'arrêter avant revient à tenter de vider l'océan avec une petite cuillère. C'est mieux que rien. Et puis tout ce que vous faites est bien. Bravo ! Parfait ! Essayez quand-même d'accomplir un cycle complet. Tout dans l'existence a un début, un milieu et une fin. Si la fin arrive au milieu, tu restes sur ta... faim !

Nous sommes dans le samsâra parce que nous voulons souffrir. Nous aimons ça. C'est pratique de souffrir : ça donne des raisons de vivre, de se battre, ou alors de se plaindre. On peut désigner des ennemis, créer des alliances, élaborer des philosophies, chercher l'amour, ou faire la guerre... C'est très excitant. Et puis nous aimons aussi détester souffrir. Et à son tour cette détestation fait partie de la souffrance. L'insatisfaction semble être autogène et tout est compliqué. Lorsque vous chantez Vajrasattva, débarrassez-vous de ce cinéma, laissez tomber. Soyez là. Laissez l'être d'éveil travaillez à votre place. Soyez paresseux et perspicaces à la fois. C'est le plus court chemin. L'effort maladif et gonflé de fantasmes appartient au samsâra, pas au Nirvana. Dans le Nirvana, il n'y a pas d'effort parce que le chemin n'existe pas. La perspicacité, ou vue juste, conduit à la victoire. Très vite.

Nous sommes aussi dans le Dharma parce que nous ne voulons plus souffrir (bien que nous aimions cela). Aimer la non-souffrance, la cessation, cela s'apprend. Il y a une période de sevrage. Personne n'échappe au sevrage. C'est le moment magique de la transformation.

Pendant la récitation, constamment, ramenez l'attention sur le Bodhisattva. C'est une méditation. Laissez de côté les pensées, émotions... Même une personne inexpérimentée peut y parvenir. Peut-être seulement deux ou trois secondes. Ces secondes sont plus précieuses que la prunelle de vos yeux. Si vous y parvenez, chantez et dansez, laissez l'extase vous envahir. Être sans perturbation pendant deux secondes, il n'y a pas de plus grand trésor dans tout l'Univers ! Si deux de ces secondes sont possibles, alors 24 heures par jour, c'est aussi possible. Juste une question d'entraînement.

Ce programme d'accumulation des 100.000 Vajrasattva, ce n'est pas juste pour "sauver sa peau". C'est aussi pour la totalité, l'ensemble des êtres sensibles, humains et non-humains. Cela n'a rien de spécial. Ce n'est pas une innovation. Qui aujourd'hui pourrait dire qu'il n'existe pas en interdépendance de tout le reste de l'Univers ? Il ne s'agit pas de politique, de charité, de culture... Il s'agit seulement de se rendre utile, maintenant et sans contrepartie. Lorsque vous voyez un être s'élever et que cela vous bouleverse, vous comprenez que c'est lui qui vous élève. N'est-ce pas merveilleux ?

Bon courage !

Navjeet

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